Bonjour à toutes et tous, nous voilà de nouveau ensemble pour cette troisième partie consacrée à la couleur. Dans les deux premières parties, nous avons vu une grosse part de théorie, beaucoup de termes et principes pas toujours simples à appréhender. Cependant vous verrez avec cette partie plus visuelle, qu’il était fondamental de commencer par une introduction riche en théorie et principes pour comprendre ce chapitre.
Par expérience j’ai constaté qu’expliquer la couleur bille en tête avec les couleurs, primaires, secondaires et tertiaires ne marquait pas les esprits et que leurs importances étaient minimisées. Voilà pourquoi dans les deux premières parties, j’en ai parlé sans les montrer, au même titre que nous verrons dans un prochain chapitre les contrastes, la distance, le poids et l’interaction des couleurs.
Nous allons voir dans ce chapitre, les principales nuances de couleurs, pourquoi elles sont ce qu’elles sont. Comment s’harmonisent-elles ? Ainsi que la façon de les combiner pour avoir des visuels dynamiques et agréables à regarder.
Attention, avant de continuer dans votre lecture, de bien garder à l’esprit que pour les visuels explicatifs, j’ai volontairement choisi les couleurs primaires utilisées en imprimerie, étant représentatives d’un flux de production professionnel. Cependant en peinture traditionnelle on peut être amené à travailler avec d’autres couleurs primaires desquelles découleront des couleurs secondaires et tertiaires différentes de ce que vous verrez ci-dessous.Les couleurs primaires
Les couleurs primaires qui sont à la base de toutes les variantes que nous utilisons dans nos réalisations, qu’elles soient traditionnelles ou numériques. Le jaune, le cyan et le magenta. Attention ! La fidélité des pigments de ses couleurs est importante. Ne confondez pas le cyan avec du bleu ou le magenta avec du rouge. Ces 3 couleurs fondamentales ne peuvent pas être créées à partir d’autres couleurs. À noter que le triangle blanc, n’étant pas considéré comme une couleur, désigne cependant la valeur du support. Avec un support de couleur, les combinaisons de couleurs seraient différentes.
Les couleurs secondaires
Viennent ensuite les couleurs secondaires, qui représentent l’ensemble des combinaisons entre les couleurs primaires (3 au total) de l’addition en proportions égales de deux couleurs primaires.
Les couleurs tertiaires
Ensuite, nous avons les couleurs tertiaires, aussi appelées intermédiaires. Réalisé en mélangeant en quantités égales une couleur primaire et une couleur secondaire adjacente.
Le contraste des couleurs ou comment trouver la complémentaire
Au même titre que la couleur est la résultante de longueurs d’onde électromagnétique définie par la lumière, les couleurs complémentaires répondent à des lois physiques immuables. Vous allez faire une petite expérience pour vous convaincre que les couleurs répondent à des lois et règles qu’il faut accepter et connaitre.
Vous allez fixer pendant une minute le carré bleu sur fond blanc et ensuite regarder le carré blanc à côté, et grâce à la propriété de rémanence des cônes de l’œil, vous verrez apparaitre un carré de la couleur complémentaire du bleu.
La couleur complémentaire d’une autre est celle que l’on retrouve diamétralement à son opposé sur le cercle chromatique. En juxtaposant une couleur et sa complémentaire, la couleur semble plus brillante que nature.
Les couleurs complémentaires sont assorties, elles sont harmonieuses. Pourquoi ? Tout simplement parce que notre oeil recherche naturellement la complémentaire d’une couleur.
Vous allez voir dans les visuels explicatifs si dessous qu’il y a plusieurs méthodes pour marier les couleurs de façon harmonieuse. Les combinaisons analogues sont harmonieuses, mais sans contraste, alors que les combinaisons en triangle et triangle équilatéral permettent des combinaisons plus contrastées, sans fausses notes, qui peuvent être d’une grande aide en communication visuelle.
Combinaison monochromatique
Utilisant une seule couleur, la palette monochrome joue sur la luminosité et la saturation. Cette méthode est propre, élégante et facile à appréhender. La palette monochrome est parfaite pour créer des images faciles de lectures. Malheureusement, par le manque de contraste, il est difficile de mettre un élément en valeur.
Combinaison de couleurs analogues
Une couleur principale est choisie puis accompagnée de couleurs adjacentes pour l’enrichir. Cette palette offre plus de nuances que la monochrome mais peut manquer de contraste.
La couleur complémentaire
La couleur complémentaire d’une autre est celle que l’on retrouve diamétralement à son opposé sur le cercle chromatique. Les couleurs complémentaires sont importantes en composition visuelle, elles permettent de focaliser le regard de l’observateur sur des détails ou des points d’intérêts.
Si vous avez réalisé la petite expérience d’avant, vous avez dû trouver l’orange en complémentaire du bleu. Non ? Réessayez.
Combinaison en triangle de couleurs complémentaires
Elle inclut une couleur et les 2 couleurs qui entourent la couleur complémentaire de celle choisie sur le cercle chromatique. Elle est également harmonieuse, car elle contient nécessairement deux tons chaud et un ton froid, ou deux tons froids et un ton chaud, mettant toujours en avant un contraste.
Combinaison en triangle équilatéral sur le cercle chromatique
Chaque couleur de la roue est un ton. Les tons contigus dans la roue, qui partagent les mêmes sous-tons (ex. le magenta, le cyan et le jaune), chaque combinaison sera toujours harmonique. Les tons opposés dans la roue (ex. rouge et vert ) sont complémentaires, aux tons opposés. Utilisés ensemble, ils mettent en évidence un contraste. La combinaison des couleurs placées aux trois sommets du triangle, qui implique trois tons équitablement distants (ex. violet, orange et vert) se combinent de manière vivante et contrastante. On appelle aussi cette combinaison, une triade.
En conclusion, pour cette troisième partie consacrée à la couleur, retenez que les couleurs répondent à des règles qu’il faut connaitre. Elles vous aideront à mettre en avant des éléments importants dans vos créations et à ne pas réaliser des combinaisons perturbantes pour l’observateur. A contrario, ne tombez pas non plus dans l’excès de rigueur, le fait de connaitre la théorie des couleurs, vous permettra aussi, de vous permette quelques écarts tout en restant dans des contrastes harmoniques. Il ne faudrait pas que la théorie entrave votre créativité.
Dans la prochaine partie, nous verrons les contrastes, la distance, le poids et l’interaction des couleurs entre elles. Vous verrez qu’elles pardonnent difficilement les erreurs.
À bientôt
Tierr
L’image du paragraphe la couleur complémentaire ne s’affiche pas
Bonjour Yves,
Merci pour le retour. Cependant, je ne rencontre aucun problème avec Chrome, Safari et Firefox.
Je regarde si cela vient de la version mobile.
@+
C’est rectifié. Effectivement il y avait un problème de caractère dans le nom de l’image, qui la bloquait sur la version mobile. Merci pour le retour.
bONJOUR thierry
Merci pour toutes ces explications !
Je cite :
Couleurs Tertiaires:
« Ensuite, nous avons les couleurs tertiaires, aussi appelées intermédiaires. Réalisé en mélangeant en quantités égales une couleur primaire et une couleur secondaire adjacente ».
En quantité égale, c’est à dire ????
Prenons l’exemple du « Jaune Vert ». Couleur primaire = jaune + Couleur secondaire (????). Comment évaluer en terme de pourcentage !!!
Merci de m’éclairer.
Cdt
Bonjour bokit,
Pour répondre à ta question, en quantité égale s’applique surtout au traditionnel avec de vraies quantités physiques de peinture. En numérique, la règle s’applique aussi, mais elle est plus difficile à appréhender.
Dans l’exemple du Jaune vert, on prend le jaune des couleurs primaire additionné à parts égales au vert, qui est une couleur secondaire (couleur réalisée avec un mélange à parts égales avec le cyan et le jaune, deux couleurs primaires). Voir la roue, le vert est contre les triangles bleu et jaune pour que l’on comprenne quelles couleurs ont créé le vert.
Pour déterminer le pourcentage en numérique sur nos ordinateurs, c’est bien plus compliqué, car le système est additif.
Je pense que pour bien harmoniser ses couleurs, il faut garder à portée de main, une roue chromatique pour nous aider à faire les bons choix. Sur le net il y a quelques outils gratuits qui peuvent rendre de grand service. Le premier et le plus pratique à utiliser avec les applications Adobe, est Adobe Color CC ( https://color.adobe.com/fr/create/color-wheel/ ) qui permet de synchroniser avec Photoshop, Illustrator, indesign, etc., les nuanciers créés.
Il y a aussi Color Scheme Designer ( http://colorschemedesigner.com/ ) intéressant, puissant, mais moins ergonomique.
Voilà borkit, j’espère avoir éclairé ta lanterne et été plus clair sur le mécanisme qui permet, avec les trois couleurs primaires, de décliner toutes les autres teintes.
Merci beaucoup pour les explications et le partage.
Cdt !
Au plaisir 😉